Vous êtes bien assis ? Attention. C’est l’histoire de Bastos, un chat qui parle, qui a reçu ce prénom de blonde pour avoir passé son enfance à triturer les paquets de sèches de son maître, Raymond. C’est l’histoire de Raymond, aussi, un type qui rêve de cribler de balles cet animal, mais qui rate son coup et cartonne trois lapins.
C’est l’histoire de Paul, 10 ans, alcoolique. C’est aussi celle de Pierrot, employé des pompes funèbres, mais passionné de photo, et qui trouve sa voie en photographiant « ses clients », à la morgue. Il en fera un livre et passera à la télé.
C’est aussi l’histoire de Rémi, un enfant adorable et de Marie Rose, qui prépare des pâtés de rats que tout le monde redemande.
Je suis assez fasciné par ce livre. Il multiplie les risques : langage oral, enchevêtrement d’histoires, multiplication des personnages et j’en passe. Et pourtant, ça se tient comme un pâté de rat. Le rythme ne faiblit jamais. Il est vrai qu’on se demande parfois qui est qui, mais cela ne dure que quelques secondes et cela ne détend pas le ressort.
En fait, ce bouquin est comme les personnages dont il parle : il ne sait pas trop bien pourquoi il est là, il est un accident à lui tout seul, son chemin est chaotique, il n’a pas vraiment de but, mais il est là, profondément humain. Donc drôle.
Pour terminer, encore une aventure du chat Bastos, qui drague.
C’est une nuit de pleine lune. Le chat Bastos est en vadrouille. La pleine lune, ça lui fait toujours un drôle d’effet. Il a la pupille dilatée, la démarche ondulante, le sourire carnassier… il est chaud bouillant. Il a repéré une jeune chatte qui vient d’arriver dans le quartier. Il est en route. Plus que deux jardins à traverser. Il l’entend déjà, la drôlesse.
Elle aussi, la pleine lune lui fait de l’effet. Elle n’a que sept mois. Et déjà, elle appelle.
Quel tempérament !
C’est Rémi qui l’a trouvée dans une poubelle et qui l’a donnée à Jack. Raymond a dit que c’était un mâle, alors ils l’ont appelée Riton.
Il y a quelques heures, c’était une petite chatte, mignonne, joueuse et câline… une enfant. Là, sous l’emprise des sens, une maniaque sexuelle. Avec une voix à la Marlène Dietrich. Bastos est tout retourné. Il se dit que « Satan l’habite ». Ce n’est pas très fin, mais… c’est la pleine lune, il a une excuse. »
Savoureux !
Allumer le chat, de Barbara Constantine, littérature française, Calmann-Lévy, 258 pages, 14,5 euros. Notre note : 4/5. Vous pouvez le commander sur Amazon.
Du même auteur : A Mélie sans mélo
A lire également sur le Blog des livres : Trois questions à Barbara Constantine
C’est parti ! Et un chat sur ma liste, un ! 😉
Ne lisant pas plus de 36 pages par bouqin, j’avoue que celui ci à été avalé en moins de 10 jours. Et si y’avait une suite……..je remettrais sans problème le couvert.
On se laisse prendre à la lecture comme si cette histoire avait été vécu. Qui n’est jamais tombé dans une bourgade de la France profonde avec ses histoires de comptoir ? Je ne fais pas exception à cette règle et je retrouve certains faits qui auraient pû être vécu.
Je conseille à tous les petits lecteurs comme moi de lire celui-ci.
Quelle bonne surprise! Voilà sans doute la meilleure critique que j’ai lu d’Allumer le chat. Ce n’est pas la première fois que je lis des commentaires sur le net qui en remontrent à certains de mes anciens confrères journalistes, mais là: Bravo!….
Ne voyez dans mes compliments aucune flaterie. Il se trouve simplement qu’étant l’éditeur de Barbara Constantine j’en apprend un peu plus sur ce livre grâce à vous, Bernard. Vous m’avez trouvé des clés qui m’avaient échappées. Mais on sait bien qu’un livre est presque autant écrit par ses lecteurs que par son auteur.
Si votre commentaire m’a aussi autant touché c’est que Allumer le chat est le premier livre que je publie en tant qu’éditeur. Après 35 ans de journalisme dont 12 de critique littéraire j’ai commencé une nouvelle vie. L’accueil reçu par Allumer le chat me remplit de joie. C’est tellement bien quand on a le sentiment de servir à quelque chose.
Barbara, qui n’est pas la reine de l’informatique (même si elle a un blog: allumerlechat.com, se joint à moi pour vous remercier
Christian Sauvage
PS Ayant découvert votre site par hasard, je vous invite quand vous voulez sur mon blog publié, de façon un peu irrégulière sur livreshebdo.fr
Merci de vos merci(s?)!
Pour ceux que cela intéresse, j’ai raconté l’essentiel de l’histoire de ce livre dans les numéros d’avril dernier de Livres Hebdo dont j’étais l’invité à l’occasion de mon licenciement du JDD et dans le blog ("Nos vies minuscules face à des problèmes capitaux") que je tiens sur livreshebdo.fr
Libres aux lecteurs félino-fanatiques de les consulter…
Merci pour les liens, Bernard. J’irai assurément farfouiller là-bas.
Il me tente vraiment
Je le mets sur ma liste de livres à acheter la prochaine fois que je rentre en France
merci
après cette pluie de compliments, j’ajoute moi aussi ce livre sur ma liste. Il a raison Christian, tu en parles très bien. :=)
Bon, j’ai craqué. J’ai acheté ce livre et je suis explosée de rire à chaque ligne. Il est extra. Un vrai délice.
Merci beaucoup Bernard pour cette découverte.
Et la chaine du rire ne va pas s’arrêter car j’ai promis de le prêter à ma collègue. 😉 Pour sur, je vais en parler de ce livre-là. Il devrait être remboursé par la Sécu.
Le rire, sous toutes ses formes, est communicatif 😀
Je suis degoutée je ne l’ai pas trouvé dans ma librairie
Pour tant la librairie "le passage" à Lyon est une bonne addresse
Enfin, j’ai fait d’autres achats
Ce sera pour la prochaine fois
Quelle belle présentation, c’est définitif je vais craquer pour ce livre là dès que possible !
Cerise sur la gâteau, Bernard: Christian Sauvage cite longuement ton blog sur le sien – bon, je vois que tu l’as vu. Prenons donc les choses autrement: cela m’a fait une éclaircie ce matin alors qu’un cyclone arrive droit sur nous. Amitiés.
Merci Bernard, c’est très gentil.
Mais je rentre en France à Paques et je l’ai commandé.
J’ai decide de lire au moins une oeuvre de chaque prix Nobel de litterature donc j’ai du "livre" sur la planche. Et ce roman sera mon petit plaisir entre deux oeuvres plus serieuses.
A bientot
Ma collègue vient de me le rendre avec un magnifique sourire aux lèvres. Nous avons donc poursuivis nos discussions sur ce livre, échangées nos impressions… Je sens bien que ce livre va se propager vite et bien. La chaine continue parce que la liste des intéressés. 😉
Merci Bernard pour cette découverte.
Christian Sauvage m’a beaucoup parlé de votre blog, et enfin…je prends le temps de venir vous voir. C’est impressionnant ! Je suis vraiment touchée par la façon dont vous parlez de mon livre… Merci. Vraiment.
Et puis, c’est chouette, les blogs… mais (des fois), on a envie de rencontrer les gens, pour de vrai ! Si vous passez au Salon, mardi soir, vous n’aurez qu’à dire "bernard", et je sourirais, c’est sûr !
C’est une bonne idée, Bernard.
Je viens de commencer par "Neige" ecrit par le prix Nobel 2006. Je pense pouvoir faire un commentaire dans une dizaine de jours.
Felicitations pour ton blog, les auteurs y viennent, c’est le debut de la gloire…
Il ne me reste que 10 pages à mon livre que je lis présentement (kiffe kiffe demain de Faiza Guene) et ensuite, je commence Allumer le chat.
Je l’avais sur une liste et par hasard hier, je suis tombée dessus à la bibli… je vous donne des nouvelles d’ici 1 ou 2 jours… ca semble se lire très rapidement
marsyl
Et bien, je suis déçue. J’aurais aimé apprécier ce roman autant que les commentaires lus. Je me suis rendue à la page 150 et j’ai malheureusement refermé le livre. Je n’accrochais plus, il y avait une multitudes de personnages qui s’ajoutaient et je trouvais que ça n’allait pas en profondeur.
Je déteste refermer des livres…. mais bon c’Est fait. Passons au suivant
Franz et Clara de Philippe Labro
Bonjours. Question vitesse, moi, un livre dois se lire trés, trés vite. Allumer le chat àa été lu en une apres midi, a peu près 4-5h.Naturellement, ces livres que je dévorent doivent être a mon gout. Pour ma part, je ne cherche pas a annalyser le livre et a le décortiqué, mais a l’apprécier.Je ne suis ncore que adolescent:P. Bonne fin de journée a tous!
j’ai découvert "allumer le chat",il y a quelques semaines et je l’ai lu la semaine dernière…C’est un très beau roman plein de tendresse et de tranches de vie…un côté un peu déjanté… un style qui apporte du vrai, de l’humour et de la poséie…un rythmme jamais identique…
bref un roman particulier à savourer…
Tout d’abord la couverture a accroché mon regard, j’ai saisi le livre, feuilleté quelques pages comme on goute ces petites merveilles, des "mises en bouche", afin de vous mettre et appétit et préparer vos papilles pour la suite. J’ai lu quelques phrases au hasard et pour moi il était trop tard, j’étais en appétit.
J’ai distillé ma lecture afin que ce livre dure plus longtemps. Au fil des chapitres je revoyais les voisins de mes parents, du temps de mon enfance ou bien encore mon ex belle mère, du temps où j’étais encore la femme de son fils adoré.
Tous ces prénoms d’un calendrier obsolète et pourtant de si beaux prénoms. Qui n’a pas connu un Raymond, une Edith ou une Josette. Des vies croisées, des destins improbables, des chats qui parlent comme chez ma chère Colette.
Je viens de finir ce festin et mes papilles sont encore pleines de toutes ces saveurs, de ces rondeurs bien françaises, de ces plaisirs simples de gens ordinaires qui osent et qui bravent tout. Une tendresse immense qui enfle et grandit tout au long de livre charmant et primesautier.
Ce livre m’a allumée, merci Barbara.
oui, beaucoup lu de critiques élogieuses sur ce titre.
Je le note cette fois, peut-être qu’il arrivera plus vite dans ma pal comme ça…
Avec beauooooooooooooocoup de retard et grâce à vous, j’ai découvert ce divertissant, léger (mais pas tant que ca…) et touchant roman de Barbara Constantine. Je l’ai lu avec le sentiment de m’introduire dans une sorte de jeu de pistes ou encore dans un de ces labyrinthes de verdure dont les enfants raffolent pour jouer à cache-cache. Tout se tient et correspond malgré le chassé-croisé des histoires et la grande quantité des personnages, il suffit simplement, comme disait Queneau dans "le journal de Sally Mara", de bien tenir la rampe!
moi aussi j’ai bien aimé ce livre sans être fascinée quand même…
Mais je suis d’accord avec Christian Sauvage, c’est un super billet que tu as fait là…
Je n’ai découvert cette « pépite » que l’année dernière, et je ne le regrette pas. Je ne peux ici expliquer le sentiment que j’avais chaque fois que je reprenais la lecture. Je l’ai lu en plusieurs jours, jamais 4 à 5h devant moi pour lire en une fois, ce qui du coup n’est pas plus mal, le plaisir est à chaque fois renouvelé. Barbara Constantine écrit comme on parle, un vrai régal, j’ai beaucoup ri, mais aussi été triste, ce livre, c’est la vie quoi.Dans chacun des livres de Barbara, il y a un chat qui n’a pas reçu le bon prénom car on s’est trompé au sujet son sexe quand il était petit…un peu comme les poussins de Claude Ponti ou bien les apparitions de Hitchcock dans chacun de ses films. J’ADORE!!