Roman

Les coeurs autonomes – David Foenkinos

C’est une histoire de Il et Elle (ils n’ont pas de prénom dans le roman). Il est un révolté. Incapable de se poser, de travailler, de garder ses amis. Pour lui, travailler c’est se mettre en sursis avant de rejoindre la file du chômage, et c’est enrichir un patron qui vous vole.

Elle est amoureuse. Séduite par les combats de son jeune homme, sans vraiment les partager.

Ses révoltes à lui le rongent chaque jour un peu plus. Elle veut le quitter. Il veut la garder. Alors ils font une grosse bêtise, ensemble.

Voilà, c’est tout. Ce livre est présenté comme une grande passion amoureuse, sur fond de révolte intello parisienne. Mais on aurait voulu que la passion soit distillée et que la révolte finisse autrement que par un banal fait divers. Mais non. Tout le livre ressemble en fait à un fait divers de bas de page d’un quotidien.

Pas d’effet de plume, non plus, pour rattraper la mayonnaise, même si certains passages ont un peu d’élan. Comme ici :

Dans la folie paradoxale de la passion, il cherchait une faute dans le comportement de celle qui l’aimait plus que tout. Pourquoi une faute ? Pour pouvoir fuir ? Tous deux s’étaient enfermés sans savoir à quel moment précis les évènements avaient dérapé. Etait-ce l’amour de se tuer ainsi ? Etait-ce l’amour de ne pas pouvoir respirer et de trouver pourtant que partout ailleurs l’air est respirable ? »

Je suis déçu. Et vous ?

Les coeurs autonomes

Les coeurs autonomes, David Foenkinos, littérature française, Grasset, 171 pages, 14,90 euros. Notre note : 1/5.

Du même auteur : La délicatesse

8 Commentaires sur “Les coeurs autonomes – David Foenkinos

  1. Je n’ai pas aimé "le potentiel etc."
    Je lui fais les mêmes reproches que ceux que tu évoques pour ce livre… et puis je n’aime pas l’humour absurde et Foenkinos en abuse à mon goût… de plus c’est vraiment mal écrit (mais que font les éditeurs ?). Bref, le mieux dans le livre, c’est le titre

  2. … une voix discordante, puisque c’est sans doute le plus forts des livres de Foenkinos que j’aie lu. Moins d’humour, certes, mais beaucoup de profondeur – plus qu’ailleurs, par exemple que dans "Entre les oreilles". Et le souci de l’adjectif juste, même si dans l’absolu, il ne semble pas aller avec le nom qu’il accompagne.

    Quant à "Qui se souvient…?", il est bon à mon avis. Drôle, ludique… chouette, quoi.

  3. Je vous en prie! J’ai pas mal lu Foenkinos, en principe avec plaisir (celui que j’ai le moins aimé est peut-être "Entre les oreilles", un peu décalé (!) mais superficiel à mon goût).

    Si vous le permettez, je vous ferai part de mon Top Cinq à moi dans quelque temps – dans l’intervalle, merci d’exister.

  4. J’avais lu « le potentiel… » et j’avais trouvé le livre juste ludique mais vraiment trop léger pour emporter mon adhésion.
    A la lecture des commentaires, je passerai mon tour sur celui-ci !

  5. Je suis en train de lire « Vous souvenez-vous…. ».J’ai cette impression que ses bouquins sont une thérapie de son mal être.Il tourne en rond.Sa grande sensibilité est perceptible à tout moment et il a un don d’observation hors du commun.Il semble avoir de grandes qualités humaines, ce David.

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