Pour faire un bon roman, une bonne idée, ça ne peut pas faire de tort. On a vu des auteurs s’épuiser sur des dizaines de pages poussives parce qu’ils ne savaient pas eux-mêmes de quoi ils avaient envie de parler exactement ou que leur histoire reposait sur une idée trop simple.
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Qui n’a jamais eu envie d’ouvrir son propre restaurant, un jour, en rentrant excédé du boulot, ou en sortant d’une gargote qui n’arrive pas à la cheville d’un Pizza Hut ? Moi. Vous aussi, je parie. Ou en tout cas, vous avez dans votre entourage quelqu’un qui caresse ce rêve.
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Mais qu’a donc ce livre que les autres n’ont pas ? Quelque chose d’Africain, de spontané, de joyeux, d’imaginaire et d’imagé.
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Vu de l’extérieur, l’Immeuble Yacoubian est un roman comme les autres : rectangulaire, avec des pages reliées, de couleur blanche sur lesquelles repose une écriture noire. Et pourtant, lorsque ces mots passent au crible de vos yeux, naît illico une inexplicable impression de couleurs.
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Ca commence comme ça (attention, accrochez-vous) : « Tu vas avoir quatre-vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu est toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait 58 ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien ».
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Je pense que c’est le bleu azur de la couverture qui m’a poussé à m'offrir ce livre. Un bleu qui évoque finesse et transparence. Et ces deux mots-là conviennent au mieux à cette belle histoire.
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Comme d’habitude, le dernier roman d’Amélie Nothomb a été fusillé par la critique. Et comme d’habitude, il s’est très bien vendu. Cela veut-il dire que tout le monde l’a aimé ? Les bibliothèques ne parlant pas, nous le saurons pas. Moi, j’ai aimé.
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Mais où est passé le Dragon ? Est il vivant ou mort, à la fin ? Le Dragon, c’est le capitaine d’un navire marchand, qui sillonnait les mers du monde au départ de la Bretagne à la fin du 19ème siècle.
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Peut-on vraiment parler d’un roman ? Je ne trouve pas. Il s’agit plutôt d’un très long témoignage, de ceux qu’on lit dans les magasines d’actualités. C’est une tranche de vie de Flore, une battante, rentrée à HEC sur un coup de tête : une démonstration de tai chi devant le jury final.
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C’est une histoire de Il et Elle (ils n’ont pas de prénom dans le roman). Il est un révolté. Incapable de se poser, de travailler, de garder ses amis. Pour lui, travailler c’est se mettre en sursis avant de rejoindre la file du chômage, et c’est enrichir un patron qui vous vole.