Comment faire un roman à succès ? D’abord, vous ciblez le lecteur, ou plutôt la lectrice. Vous l’imaginez simple, mal aimée, un peu moche, en quête du grand amour. Et vous écrivez l’histoire d’une mal aimée et un peu moche à qui la vie soudain sourit. Démonstration.
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Je vous disais il y a quelques jours, les difficultés que j'ai éprouvées à lire l' "Art français de la guerre", le dernier prix Goncourt. J'ai fait part à l'auteur de ces difficultés de lecture. Et il m'a répondu très simplement, gentiment, chaleureusement qu'il détestait l'écriture anorexique et... qu'il ne pensait pas être publié !
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Disons-le tout net : le dernier Goncourt n'est pas loin d'être illisible. Et pourtant je l’ai lu. Mais ce fut un vrai combat.
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Echappe-t-on vraiment à son passé ? Sommes-nous vraiment ce que nous prétendons être ? Pas de doute, Russell Banks est de retour. L'âme humaine n'a qu'à bien se tenir.
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Mais comme notre existence est banale ! A moins bien sûr que vous ayez été successivement idole de l’underground soviétique, clochard à New York, valet de chambre d’un milliardaire, écrivain branché à Paris, soldat dans les Balkans puis vieux chef charismatique.
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Cela fait partie des grands plaisirs du lecteur : lire un roman, l'apprécier, puis rencontrer l'auteur pour dénouer les énigmes. Le luxe. Eric Reinhardt a publié "Le système Victoria", un magnifique roman sur l'amour entre une cadre néolibérale et un employé de gauche. Il nous explique sa démarche et son... aversion pour le monde de l'entreprise.
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Elle est capitaliste aux dents longues. Il est employé et pétri d'idées sociales. Ils ont tout pour se détester. Mais ils s’aiment. Voici le scénario diabolique du « système Victoria ». On s’y aime, y fait l’amour souvent et parle gros sous. Très gros sous. Trop gros sous.
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Un homme troublé par une femme dont il émane « une sorte de naturel émouvant », une grâce dans le mouvement. Une femme blonde, évidemment. Un homme romantique et timide, évidemment. La femme craque, évidemment.
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Les romans où les héros parviennent à leurs fins en dépit des traîtres, c’est fréquent. Mais des romans où le héros est un traître, c’est déjà plus rare. C’est la bonne idée de Sorj Chalandon, raconter une histoire de traître, vue par le félon…
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« Ma mère était morte depuis plusieurs jours… Alors j’ai demandé à ses frères et sœurs de me parler d’elle, de me raconter. Je les ai enregistrés, eux et d’autres, qui avaient connu Lucile et la famille joyeuse et dévastée qui est la nôtre… Et puis, comme des dizaines d’auteurs avant moi, j’ai essayé d’écrire ma mère. »