Pour ceux qui n’en auraient pas entendu parler, il s’agit des confessions romancées d’un bourreau nazi, présenté avec humanité, et qui raconte, notamment, sa sordide besogne.
A vrai dire, j’avais entamé la lecture. J’était un peu inquiet : j’avais entendu Bernard Pivot dire que ce livre l’avait « agressé ». J’avais entendu dire qu’il était question de crimes abjects, de scatologie, et autres joyeusetés. Bref, mi-excité, mi apeuré je m’avançai de quelques pages.
Jusqu’à ce que je tombe sur ceci :
Encore une fois soyons clairs : je ne cherche pas à dire que je ne suis pas coupable de tel ou tel fait. Je suis coupable, vous ne l’êtes pas, c’est bien. Mais vous devriez quand même pouvoir vous dire que ce que j’ai fait, vous l’auriez fait aussi. Je pense qu’il m’est permis de conclure comme un fait établi par l’histoire moderne que tout le monde, ou presque, dans un ensemble de circonstances donné fait ce qu’on lui dit ; et excusez-moi, il y a peu de chances pour que vous soyez l’exception, pas plus que moi. »
Là, j’ai hésité. Est-ce que je referme le livre pas ? J’étais pris d’un sentiment hostile à l’égard de ces propos, négativistes négatifs. Bon allez, c’est le Goncourt, ne nous laissons pas envahir par ces sentiments. Ce n’est qu’un roman.
J’ai continué. Et j’ai lu ceci :
Des détraqués, il y en a partout, tout le temps. Nos faubourgs tranquilles pullulent de pédophiles et de psychopathes, nos asiles de nuit d’enragés mégalomanes ; certains deviennent effectivement un problème. Ces hommes malades ne sont rien. Mais les hommes ordinaires dont est constitué l’Etat – surtout en des temps instables -, voilà le vrai danger. Le vrai danger pour l’homme, c’est moi, c’est vous. Et si vous n’en êtes pas convaincu, inutile de lire plus loin. »
Alors je n’ai pas lu plus loin. J’ai eu un vrai sentiment de dégoût, de répulsion, et j’ai pensé à jeter le livre à la poubelle. Il fallait qu’il sorte de chez moi. « Offre-le », m’a dit une amie. Mais à qui infliger cela ?
Ayant baissé les armes à la page vingt-sept, je ne puis me permettre une critique. En revanche, j’ai une impression. Je pense qu’un moyen simple de se faire entendre aujourd’hui, c’est de choquer. On le voit tous les jours dans les médias, surtout à la télé. Pour dépasser le brouhaha ambiant, il faut parler plus fort, plus dur. Eprouvant un profond dégoût pour la philosophie de ce livre, absolument négative, je me suis demandé si le seul but de l’auteur n’est pas d’avoir choisi un sujet délicat, et de choquer pour se faire entendre, en justifiant l’injustifiable. En tout cas, ce n’est pas pour son écriture que ce livre s’est vendu.
Pour avoir lu d’autres ouvrages de la rentrée littéraire 2006, je ne comprends pas que celui-ci ait été couronné du Goncourt.
Si le jury continue dans cette veine-là, que faudra-t-il inventer de plus sordide pour être primé ?
Les Bienveillantes, Jonhatan Littell, littérature française, Gallimard, 912 pages, 25 euros. Notre note : 4/5.
Critiques, avis et analyses
Merci Bernard, ton billet me conforte dans mon intention de ne pas lire ce livre - même pas acheté, donc pas lu même le titre sur les rayonnages. Justement pour tout ce goût du sordide qu'il y a dedans et autour.
Je vais passer à des choses acceptables pour moi. Tiens, de la vraie littérature, Les vagues de Virginia Woolf. Et bien d'autres encore.
Je ne partage pas ton avis. J'ai bien peur de ne pas être très optimiste sur la nature humaine.
Mais je ne peux pas dire que j'ai adoré ce roman.
Une confiance vigilente ? Tu as raison. On ne sait jamais.
Oh c'est joliment dit.
Une confiance vigilante
J'aime bien
Pas assez vigilante à mon goût ! surtout pour les fautes. J'avais pas dû avoir mon comptant de sommeil ;-)
Je suis en train de lire ce livre, et je viens tout juste de dépasser les passages que tu cites. Et, bien au contraire, j'ai trouvé ça extraordinaire que quelqu'un ait écrit ces phrases. Parce qu'elles sont vraies.
Croire que les bourreaux de la seconde Guerre mondiale étaient d'une espèce différente de la notre, c'est non seulement faux, mais c'est dangereux. Ayons le courage de nous pencher sur nous-mêmes et de nous poser la question qui dérange: dans telle ou telle situation, qu'aurions-nous fait ? Aurions-nous fait le bon choix ? Avons-nous tous l'étoffe d'un héros, quitte à perdre la vie en désobéissant ?
Je ne le crois pas (hélas).
Bonjour tous,
Je suis en train de lire les Bienveillantes. Comme j'ai dépassé les passages de mise en garde cités plus haut, j'aimerais vous donner mon avis de lectrice "avancée".
1- la préface ne rend pas justice à l'oeuvre. Passé l'argumentaire, un rien grossier de M. Littel, le livre est je trouve remarquablement bien écrit.
2- ce dont vous débattez est au coeur du roman. Le narrateur ne semble pas si convaincu que chacun de nous soit un bourreau en puissance. Bien sûr,le hasard joue un rôle mais se trouver en situation de devenir un salaud ne fait pas de nous un salaud. Sans trop en dire, au fil du livre le narrateur se révèle bien moins normal, qu'il n'avoue au début.
3- Tout le monde n'a pas forcément envie de lire ces horreurs. C'est bien de la vie d'un SS qu'il s'agit avec son lot de meurtres barbares. Là, je me demande, si la fascination pour le mal n'est pas en effet, en l'un des facteurs du succès de ce livre. Personnellement, voila 537 pages que je me demande si je ne vais pas stopper net ma lecture.
FIN. Je suis arrivée au bout de cet énorme roman. Comme tu semblais curieux, je te livre la fin de mon "aventure". J'ai eu confirmation de ce que j'avançais dans mon dernier message. Le narrateur est loin d'être normal et l'auteur est plus fin qu'il ne laisse paraître. Petit détail, le style ne tient pas tout à fait la (grande) longueur. Quelques effets notamment de description sont répétitifs. Cela dit,l'attention au détail est une grande idée pour nous permettre de toucher la vérité de cette période noire de l'histoire et l'auteur ne se vautre pas dans l'horreur, il s'est passé bien pire. Si tu parviens à t'infliger cette lecture, je te la conseille. De ton côté, si tu peux me donner le titre d'un bon livre et surtout LEGER, je prends.
J'arrive un peu tard! J'ai lu 8O pages des "Bienveillantes", et je me suis arrêtée...Mais je viens de dévorer: "La Mort est mon métier", de Robert Merle. Ecrit environ 35 ans avant "Les Bienveillantes". Là, j'ai dévoré. Ne pourrait-on parler de plagiat????
Bonjour,je suis tombée sur votre blog,et il me plaît vraiment beaucoup.Je dois dire que le passage qui vous a fait arrêter la lecture des Bienveillantes m'a un peu ebranlée,mais je pense que j'essaierai quand même de lire ce livre.Je suis une jeune lectrice,et je commmence peu à peu à lire de "vrais livres".Evidemment,ce ne sera pas pour tout de suite,mais je lirai ce lire et je vous donnerai mon avis.
Et bravo pour votre blog!
J’ai mis deux mois à le lire … Non pas du fait du nombre de pages, mais parce que, peut-être pour la première fois de ma vie de lectrice assidue, j’ai dû m’arrêter, deux fois. J’ai lu Claudel (Philippe), je suis revenue à Littell ; deux cents pages après, il m’était de nouveau nécessaire de sortir du sang et de la fange ; j’ai eu la chance d’ouvrir « L’élégance du Hérisson » (auquel je résistais parce que, parfois, les torrents laudatifs m’insupportent). Et j’ai accumulé dans cette lecture-là assez de tendresse et de sourire pour poursuivre Littell.
J’ai eu du mal à ACCEPTER ce livre, tant que je me suis trompée : j’ai cru y voir de la complaisance morbide, la volonté de me faire chausser les bottes d’un nazi ; ou pire encore, la volonté de m’expliquer que l’horreur pouvait être commise par un lettré (quelqu’un peut-il croire le contraire !).
C’est en fait la lecture d’une critique qui m’a fait réagir : j’ai lu en effet un reproche fait à Littell, de s’être dispensé de citer ses sources et références.
Et tout à coup, je suis sortie de l’horreur !
Littell n’a pas cité de références car il ne s’agit nullement d’un ouvrage historique ! Le serait-il qu’il deviendrait INTOLERABLE : il s’agirait alors d’une inadmissible approche de la « victimisation des bourreaux ».
Or, il m’apparaît maintenant, ma sérénité (presque) retrouvée, qu’il s’agit tout simplement d’un roman, bien écrit (quoi que certains aient pu en dire), remarquablement rythmé : c’est tout compte fait une « somme » qu’on lit vite, emporté au fil des nausées.
Un roman dont le « narrateur », ni « héros » ni même « anti-héros », nous entraîne dans une œuvre quasi gothique, hantée d’innombrables gargouilles, qui évacuent, pour celles-là, des fluides putrides : sang, urine, vomissures … ; le sperme lui-même, fluide de vie, devient corrompu en ce qu’il est jaillissement incestueux ou dépravé : le narrateur n’est pas un homosexuel, bien qu’il cherche dans la philosophie grecque la justification de ses comportements sexuels, c’est un pervers.
Sa sœur-amante s’appelle Una, à la fois femme unique qu’il ait aimée, mais double puisque, jumelle, elle est aussi lui.
Jamais sous Aue n’apparaît Eros ; cet être est, depuis son enfance, sous le signe de Thanatos.
Il est à la fois assassin, acteur individuel des meurtres oedipiens, et bourreau, acteur « social » de l’immonde boucherie nazie. Et in fine, j’en suis à me demander si pour Littell, le crime essentiel (et donc le cœur profond de l’histoire, ce qu’il convient de révéler) n’est pas celui de la mère : comment, sinon, expliquer le titre, les Erinyes demandant justice et vengeance pour le meurtre d’Oreste.
Maintenant que je suis parvenue à dépasser l’abomination, je vais relire, autrement, sous un autre regard, et me demander : pourquoi j’ai pensé à Huymans à plusieurs reprises ; pourquoi le contexte influe-t-il autant sur le ressenti d’une description (j’avais tant ri aux atrocités bacchiques des 11000 verges, alors que cette fois, j’avais sans cesse le cœur au bord des lêvres).
Je serais bien curieuse aussi de savoir ce que Littell lui-même dit de son livre, cela m’aiderait peut-être pour cette seconde lecture…
Je suis intéréssé par l'histoire du nazisme et des résistances au nazisme. J'ai lu pas mal de choses. Et bien j'en ai appris dans "Les Bienveillantes", comme par exemple l'existence d'unités spéciales chargées de liquider les bléssés allemands sur le front de l'Est. J'ai apprécié l'exhaustivité du "panorama" de l'horreur dréssé par l'auteur: la tentative de génocide des juifs, mais aussi des tziganes ou des malades, et l'acharnement particulier contre les communistes (qui étaient souvent également juifs!). Le major Aue est un grand malade: le nazisme est-il pour autant le fruit de la maladie de beaucoup ? Non, cela Littell ne le dit à aucun moment. Le "système" est suggéré intelligemment, les intérêts des capitalistes allemands ne sont pas oubliés. Etc. Sur le fond du sujet traité, l'auteur a été honnête. Sur la forme: peut être complaisant avec l'horreur par moments, le livre est parfois difficile à supporter, j'ai du en interrompre la lecture à deux reprises plusieurs jours. Mais il s'est passé des choses telles que celles décrites (ne serait-ce qu'en France les massacres de Tulle et Oradour...). Il y a parfois des longueurs, comme le passage sur la linguistique de certaines régions russes...Mais malgré cela, le souffle pestilentiel passe. On sent la fumée des crématoires. On vit la descente dans l'abîme de Aue: plus le régime extermine, plus Aue succombe à ses démons. Problématique mais passionnant.
Bonjour a tous !
J'ai lu ce roman il y a de cela quelques mois et mis à part les reflexions que j'ai en commun avec la plupart d'entre vous, je voudrais quelque chose qui n'a pas été remarqué. En effet, en plus d'être un livre polémique, ce livre est instructif. Instructif sur les plans historique et sociologique allemands mais aussi sur les cultures d'Europe de l'Est qui se trouvaient prises dans le conflit mondial, entre les machoires des deux géants allemand et russe. Ces cultures que l'on découvre au fur et à mesure de l'avancée des allemands (et donc du narrateur) sur le front russe sont décrites de manière particulière. Le but de ces études culturelles au sein du roman était pour le moins discutable, puisqu'il s'agissait de déterminer si les populations rencontrées étaient juives ou non, à exterminer ou non. Cependant, l'éclairage que le narrateur apporte sur le plan linguistique, géographique et historique, pourrait (presque) à lui seul excuser ce déballage d'horreur qu'il faut subir pour pouvoir lire ces passages instructifs.
Ainsi, même si ce livre ne m'a guère enthousiasmé, même si je ne le relirait pas plusieurs fois (contrairement à d'autres), j'oserais le conseiller, ne serait-ce que pour ces "morceaux choisis"
C'est un roman pire qu'une provocation ; c'est un mauvais roman, une plaisanterie ratée. Pour donner un seul exemple le personnage de Aue est le lieu commun de l'officier nazi barbare mais finement cultivé (cultivé, donc homosexuel...). Pour forcer le trait, Littel insiste à tort et à travers sur ces deux aspects du personnage : musique et génocide, poésie et inceste, romans et double meurtre, le tout ruminé longuement, péniblement, et de mille manières possibles (il est en effet possible d'imaginer plusieurs scènes d'assassinat avec une référence musicale chaque fois différente, Bach ou Wagner ou Schubert c'est selon...) - et on s'étonne après ça du succès médiatique de l'auteur ?
Dans dix ans on n'en parlera plus.
Je répète ce que j'ai écrit après la sortie du livre...Il faut lire "La Mort est mon métier", de Robert Merle, écrit dans les années 50....
Je n'ai pas lu les bienveillantes, et en lisant vos réactions,je ne compte pas m'y coller, mais je ne peux qu'appuyer Pomme qui conseille la lecture du roman de Robert Merle "La mort est mon métier". Je l'ai lu il y a de nombreuses années, mais je m'en souviens parfaitement. C'est un livre marquant.
Salut à tous.
J'ai terminé Les Bienveillantes il y a un certain temps déjà. J'ai survolé le débat qui précède, et je dois dire qu'il y a du vrai partout. Penser que les nazis étaient différents de nous est faux. Mais se dire que nous sommes tous des bourreaux en puissance l'est tout autant, je crois.
Malgré le dégoût que ce livre m'a quelquefois inspiré, je dois dire que c'est un chef d'oeuvre. Très négatif, certes, mais chef d'oeuvre quand même.
Et puisqu'on cite Merle, je dirais que tous ces livres sur le nazisme sont tous nécessaires et complémentaires.
Pour terminer, je conseillerais Les Bienveillantes à toute personne intéressée par la thématique du nazisme et plus particulèrement des crimes qu'il a entraînés. La question que je me pose est : 'Comment ont-ils pu...' On trouve ici une partie de la réponse. D'un autre côté, je comprends ceux qui ont arrêté leur lecture.
Bonjour à tous, le débat sur "Les Bienveillantes" a permis de remettre au goût du jour (passez-moi l'expression) le roman de Robert Merle "La mort est mon métier". Je l'ai lu deux fois et je met en parallèle l'émission "Les carnets de Nuremberg" diffusée en janvier 2008 sur FR3 dans laquelle il est évoqué l'aveu suivant : "Personnellement je n’ai tué personne. J’étais juste le directeur du programme d’extermination à Auschwitz ». Rudolf Höss, commandant du camp." On retrouve un peu de Hôss dans le personnage d'Aue. Comme le relevait le précédent intervenant, Axel, tous les ouvrages sont complémentaires et chacun, à sa manière, participe à la compréhension d'un cataclysme qui a occasionné la mort de 50 millions de personnes. A ce sujet le décompte morbide en début de livre fait froid dans le dos.
J'ai envie de lire ce livre même si vos critiques me font un peu peur. Je vous rassure pourtant, je ne suis absolument pas attirée par le mal. Je pense que quand on s'attaque à ce genre de roman il faut savoir se mettre en retrait. Car je pense qu'il est difficile d'adhérer à l'opinion de l'auteur. Personellement, même si je pense que certaines situations peuvent pousser à commettre certains actes ( mensonges par ex) je ne serai jamais d'accord pour dire que je pourrai devenir une meurtrière même sous la menace. Je pense qu'il faut savoir rester humain et ne pas nous comporter comme des animaux. Lire ce livre ne veut pas dire y adhérer. Je pense d'ailleurs que je vais détester l'auteur d'après les quelques passages que j'ai pu lire.
Pour ce qui est de " la mort est mon métier" je l'ai lu également et je pense que tout le monde devrait le lire. Il est marquant et que suis d'accord pour dire qu'on ne sort pas indemne d'une lecture comme celle là.
Effectivement, on baîlle littéralement....
Quel ennui et que de longueurs...
Je viens de découvrir ce blog et je dois dire qu'il est très intéressant...
J'ai lu Les bienveillantes il y a environ 4 ans... C'était un peu un défi... Des collègues de mon père travaillant dans un "espace culturel" avaient essayé de le lire... Tous s'étaient arrêtés au bout d'une trentaine de pages maximum... Mon père m'a proposé de le lire pour leur en faire un résumé... J'avais tout juste 20 ans...
J'avoue que j'ai eu énormément de mal à le lire... Mais, ne supportant pas de laisser un livre ouvert, je l'ai lu jusqu'au bout...
Ce que je trouve dommage, c'est cette absence de vrais paragraphes et de vrais chapitres qui rend la lecture beaucoup plus lourde que ce qu'elle aurait pu être. Il y a bien sûr des passages très choquants, mais je pense que c'est inévitable quand on écrit sur des sujets comme le nazisme et la seconde guerre mondiale... Ou même sur la guerre en général. Car c'est un évènement qui, s'il peut dévoiler le meilleur des hommes, révèle surtout le pire qui est en eux (et peut-être également en nous? qui sait... Nous n'avons pas connu la vraie guerre, celle qui se présente à nos portes et nous oblige à faire des choix... ou à ne pas en faire...)
Bref, c'est un roman difficile dans tous les sens du terme, mais qui reste intéressant à lire pour sa culture personnelle. Il y a des passages très intéressants, comme les moments liés à une enquête policière à l'intérieur du roman... Mais ça n'est qu'un détail comparé à tout le reste.
En tout cas, je ne regrette pas de l'avoir lu, même si je ne le relirai pas...