Aujourd’hui, c’est un jour un peu particulier. L’une des envies de ce blog, c’est de proposer des critiques de livres, rédigées par leurs lecteurs naturels. A priori, donc, un Harry Potter, c’est pas pour moi. J’ai donc demandé à Martin, 15 ans, de me livrer les critiques des livres qu’il dévore. Voici la toute première. Encore un mot et puis je m’efface : Bienvenue Martin !
(bernard)
Prenez votre Manuel avancé de préparation des potions.
Pour un Harry Potter réussi :
– Faites chauffer votre chaudron et insérez-y 500 ml d’humour
– Faites bouillir puis ajoutez de « l’envie d’en savoir plus » liquide
– Poudrez le mélange avec quelques pincées d’admiration (à état gazeux)
– Lisez le tout à feu doux.
Vers la fin de la cuisson, rajoutez ces ingrédients dans l’ordre :
– Beaucoup de talent de J-K Rowling
– Quelques gorgées de Felix Felicis (potion de chance en liquide) pour contrer les effets secondaires
Effets secondaires : insomnies dues à l’absence de lecture (vers la fin), distractions au travail… !
Dans ce nouveau volet, il y a toujours humour, plans foireux, problèmes d’ado, suspens et tristesse. Et c’est pour ça que le livre reste si passionnant.
Ceci dit, je trouve que l’action met du temps à se développer. Il y a de petites anecdotes, mais il faut attendre longtemps avant qu’elles se combinent. En plus, le suspens ne s’installe que vers la page 450. Mais c’est peut-être normal car, à partir de là, le rythme est tellement soutenu qu’il serait difficile de tenir le coup si cela avait commencé à cette vitesse-là dès le début.
Je trouve aussi que la conception du livre rappelle un peu trop celle du 5, Harry Potter et l’ordre du Phenix. Par exemple, Harry pense dès le début du livre que quelque chose de grave va se produire à la fin de l’année. Comme dans le 5 également, J-K Rowling met en avant un personnage. On s’y attache. Et elle le tue, la cruelle (comme Sirius dans le 5).
Le dernier point négatif que je retiendrai sera la fin. Le livre se termine par une multitude de catastrophes, alors que le début du livre ne laissait pas présager une aussi triste fin. Un personnage meurt, Harry a le cœur brisé, et j’en passe, cela fait un peu beaucoup pour moi.
Autre problème avec la fin : il n’y a pas vraiment de fin. Beaucoup de question sont résolues, mais d’autres, parfois un peu vagues sont posées en même temps.
A part ça, il y a beaucoup d’humour, des passages très amusants à lire. Comme celui-ci :
Harry prit les chaussettes roulées en boule au fond de sa grosse valise, et en retira le minuscule flacon aux reflets dorés.
– Bon, j’y vais, dit-il.
Il porta le flacon à ses lèvres et en but une petite gorgée, soigneusement mesurée.
– Qu’est-ce que ça fait ? murmura Hermione.
Harry ne répondit pas tout de suite. Lentement mais sûrement, il éprouva la sensation enivrante qu’un nombre infini de possibilités s’ouvraient devant lui, comme s’il pouvait soudain tout faire, absolument tout…
Débordant de confiance en lui-même, il se leva avec un grand sourire.
– Parfait, dit-il. Vraiment parfait. Bon… Je descend chez Hagrid.
– Quoi ? s’écrièrent Ron et Hermione, effarés.
– Non, Harry… Tu dois aller voir Slughorn, tu te souviens ? lui rappela Hermione.
– Pas du tout, répliqua Harry d’un ton résolu. Je vais chez Hagrid, je sens que c’est ce que je dois faire.
– Oui, assura Harry en sortant sa cape d’invisibilité de son sac. J’ai l’intuition que c’est là qu’il faut être ce soir, vous voyez ce que je veux dire ?
– Non, répondirent Ron et Hermione d’une même voix. Ils semblaient tous deux très inquiets.
– C’est bien du Felix Felicis ? interrogea Hermione, anxieuse, en levant le flacon à la lumière. Tu n’aurais pas confondu avec une autre petite bouteille pleine de… je ne sais pas quoi.
– D’essence de folie ? suggéra Ron tandis que Harry déployait sa cape sur ses épaules.
Il éclata de rire et Ron et Hermione parurent encore plus alarmés.
Et toujours cet art de créer un suspense incroyable. Vraiment, j’admire, parce que pour me faire lire un livre aussi vite… !
A vingt mètres l’un de l’autre, Harry et lui se regardèrent un instant avant de brandir leurs baguettes simultanément.
– Endol…
Mais Rogue para le maléfice, projetant Harry en arrière sans lui laisser le temps d’aller jusqu’au bout. Harry roula par terre puis se releva pendant que le gigantesque Mangemort hurlait derrière lui :
– Incendio !
Harry entendit une explosion et une lumière dansante aux teintes orangées se répandit sur eux : la cabane de Hagrid était en flammes.
– Crockdur est à l’intérieur, espèce d’abominable…, s’écria Hagrid.
– Endol…, lança Harry pour la deuxième fois, mais Rogue para à nouveau le maléfice.
Harry le vit ricaner.
– Vous n’allez quand même pas me jeter des sortilèges impardonnables, Potter !
– Battez-vous lui cria Harry. Battez-vous espèce de lâche !
J’ai envie de vous dire pour terminer que le style d’écriture change au fil des tomes. Du fantastique du début, destiné aux plus jeunes, on se rapproche d’un discours qui touche les adolescents, avec des problèmes de cœurs et des intrigues de leur âge. J’ai l’impression de grandir avec les livres.
J’ai commencé à lire ces livres quand j’avais 10 ans. Maintenant, j’en ai 15, et eux 16…
Harry Potter (6) et le Prince de sang-mêlé, J.K. Rowling, littérature anglaise, Folio, 751 pages, 10 euros. Notre note : 4/5.
il a 14 ans…
Très bonne critique quand même!!!
Super ce commentaire, j’ai déjà lu le livre, mais sous cet éclairage ça me donne envie d’une 2ème lecture!
Bonjour Martin!
Bravo pour ta critique,j’attendais désespèrément qu’on parle du phénomène Harry Potter dans ce blog.Grace à toi c’est chose faite.
D’abord je précise que ces livres se lisent quelque soit l’âge du lecteur!
Tu regrettes la fin du Prince de sang mêlé,mais c’est normal. En effet JKR a conçu ses deux derniers tomes comme un "tout". Le tome 7 sera la deuxième partie du tome 6. Tout suivi?
Courage en attendant la suite (et fin…) des aventures de Harry Potter, Martin!
Bonjour. Tres bonne critique, et même si je viens de les lire, cet aspect du roman ne m’avais pas éffleuré, et donc je m’y suis remis. Continue sur ta lancée, il reste des tonnes de livres(Eragon, l’Epouvanteur, Ewilan, …).
j’ai lu tes commentaire Martin et même si j’ai lu la collection 8 fois chacun ,une envie de lire incomparables ma pris ….mais bon je vais pas pouvoir lire pendant longtemps car j’ai préter mon livre et on veux me le rendre sniff sniff compatisser a ma douleur s’il vous plait .mais HUgo a raison Eragon l’Ainé c’est un trés bon livre aussi même un trés trés bon livre
Oh,moi j’ai lu les 4 premiers livres 10 fois chacun et les deux derniers 4 fois.J’ai adoré le sixième
J’ai fini le 7 ce matin : j’ai adoré. Aucune déception, et en plus, c’est exactement la fin qu’il fallait (à mon avis)…
En matière de livre, je l’avoue et je l’assume, je n’ai jamais dépensé autant d’argent pour un seul auteur. C’est déjà tout un symbole. Pourquoi? Je me suis senti proche de Harry dès le départ. au début de ses aventures, il a onze ans, j’en ai onze. A la fin il en a dix-sept, j’en ai dix-sept. J’ai un peu eu l’impression au fil des tomes de partir à l’aventure avec mon frère jumeau. Forcément la fin de la saga m’a un peu désolé parce qu’il a quarante ans et des enfants et que moi j’en ai toujours dix-huit et des dettes! Mais j’ai tout de même éprouvé six années durant un plaisir démoniaque à dévorer toutes les aventures du petit sorcier, et j’attend avec impatience une critique sur le tome 7, parceque celle ci est déjà terriblement cool!
J’adore ! J’aime !
Lorsque j’ai lu Harry Potter 1 j’avais 11 ans, soit le même âge que lui dans le livre. J’ai attendu chaque tome avec hâte, je les ai acheté le jour de leur sortie, j’ai même versé ma petite larme en achevant le dernier. C’est simplement magique !