J’ai donc acquis « La Croisière de Noël », le dernier roman de l’une des maîtresses du suspens. Et bien, entre deux supplices, je préfère encore le mont normand, fut-il bondé, ensablé.
Déjà, les personnages principaux, ces fins limiers, qui vont dénouer une énigme digne de Scooby Doo, sont des centaines.
Il s’agit d’
Alvirah et Willy Meehan et leurs bons amis, l’auteur de romans policiers Nora Regan Reilly et son mari Luke, ainsi que la fille unique de Nora et de Luke, Regan, et de son mari Jack, qui étrangement, portait également le nom de Reilly. »
A partir de là, c’est-à-dire page 17, je n’ai plus compris qui était qui, et ce n’est pas faute d’avoir réécrit à quelques reprises, l’arbre généalogique au crayon sur un coin de page.
L’intrigue, la voici : une croisière de bienfaisance est organisée. Pour animer le voyage, dix pères Noël sont chargés de divertir les passagers. Avant le départ, deux passagers clandestins s’invitent à bord. Pour passer inaperçus, ils volent deux des dix déguisements de père noël et se promènent tranquillement à bord, mais l’un deux montre maladroitement son visage à quelques passagers. Pendant ce temps, la télévision diffuse le portrait robot d’un dangereux fugitif, recherché par la police. Pendant toute la croisière, nos six limiers (si je compte bien) vont voir ce portrait à la télé. Et il leur faudra tout le voyage, de 312 pages, pour faire tilt : « Bon sang mais c’est bien sûr, le père Noël c’est le dangereux fugitif ! » Puis ils l’attrapent, avec son complice.
Voilà, c’est tout.
D’accord, je le sais, je le sens, Mary Higgins Clark a fait des choses très belles. Mais là, on frise la pantalonnade.
Allez, un petit extrait quand même. La description très fine du Commodore du bateau.
Quand elle l'avait vu pour la première fois, il lui avait paru intimidant. Il était imposant, viril. Le genre d'homme que sa mère qualifiait de « grand type épatant ». Pourtant, à parler ainsi simplement avec lui, elle se rendait compte que c'était un tendre, au fond et que, comme beaucoup d'autres, il voulait avant tout être aimé ».
Prochaine fois, j'irai visiter les grottes de Lascaux…
La croisière de Noël, Mary Higgins Clark, littérature anglaise, Albin Michel, 312 pages, 19,50 euros. Notre note : 1/5
Critiques, avis et analyses
Sans hésiter, j'opte pour le Mont-Saint-Michel. Car quand tu as lu un MHC, tu les as tous lus ou presque. C'est drôlement économique finalement ! ;-)
Histoire vraie sur les raisons d'un étrange succès
Il y a quelques années, un ami lisait sur la plage le dernier Mary Higgins Clark. A sa droite et sa gauche, deux femmes lisaient l'une le même livre l'autre un autre livre de MHC. "Il est bon le votre" demande-t-il à sa voisine de droite? "Pas terrible" répond la plus bronzée. Il recommence à sa gauche: "Il est bon votre bouquin?" "C'est d'un chiant..." grogne la deuxième. Ce jour-là cet ami a laissé son livre sur la plage sans le finir. On imagine que quelqu'un l'a pris et a demandé le lendemain à sa voisine de droite...
Tout n'est pas à jeter quand même! Bernard je pense que tu n'as pas lu un "bon" MHK.Si,si il y en a! Mais ils sont plus vieux,ce sont ceux de ses débuts. La nuit du renard par exemple,Nous n'irons plus au bois,Dors ma jolie...Bon d'accord par comparaison à d'autes du même genre,ils ne sont pas transcendants,mais on s'en fout non?Tant que c'est agréable à lire...
En effet la déscription d capitaine est toute en nuance.C'est admirable de psychologie!
Juste après lecture de ta critique, je n'achèterais pas ce livre dont la couverture est attirante.Euh par contre les grottes de lascaux, ça doit être bien à visiter, donc tu pourras mettre des photos ? rires !
Pas de chance! Vous avez peut-être choisi le moins bon des Mary Higgins Clark. Pas d'intrigue (ou presque). A aucun moment, on n'est accroché par le récit; les personnages sont fades; l'histoire est facile. Bref, un mauvais Mary Higgins Clark (Je les ai tous lus, je peux comparer).
Un conseil : lisez "Nous n'irons plus au bois". J'ai adoré. Pas mal non plus "La clinique du docteur H".
Mais on peut préférer les grottes de Lascaux.
Ou"la nuit du renard" c'est vrai que ses premiers étaient bons mais quand vous commencez d'autres auteurs(Pieter Aspe,Mo Hayder,Ann Cleeves,Jean-Marc Souvira) et j'en passe (Dieu sait que j'en ai lu) vous ne la lirez plus