Votre dernier roman a pour thème la résistance. Avez-vous voulu faire passer un message, réveiller les consciences, ou simplement raconter une histoire comme une autre ?
- Je ne me considère pas comme quelqu'un de suffisamment important pour faire
- passer des messages. Au travers de ce roman j'ai voulu raconter une
- histoire, mettre dans la lumière du récit des personnages qui portent en eux
- des valeurs que j'admire et qui me sont chères. La liberté de chaque lecteur
- est de s'approprier ou pas, telle ou telle phrase d'un des personnages.
- Quant à moi, j'aime mieux rester dans l'humilité de l'univers de la question
- partagée.
Avant la sortie des « Enfants de la liberté », qui traite d’un thème plus grave que vos autres romans, aviez-vous peur de la réaction de vos lecteurs ? Ces réactions sont-elles positives ?
- Bien sur que j'ai le trac. Je sais que des lecteurs me font confiance et je
- travaille beaucoup pour mériter cette confiance. Je suis très ému des
- réactions et commentaires que les lecteurs m'adressent.
Quand écrivez-vous ? Avez-vous un « rituel d’écriture », des horaires ?
- Plutôt de l'automne au début du printemps, encore plus en hiver, plutôt le
- soir et surtout la nuit, mais je n'ai aucun rituel.
Que représente l’écriture pour vous ?
- Une formidable liberté, un grand bonheur, une légèreté.
Vous disiez récemment : « Je suis un artisan ». Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
- Le respect de l'outil qui vous domine, le bonheur de le retrouver dans
- l'atelier, l'envie de faire son travail sérieusement sans jamais se prendre
- au sérieux soi-même. L'envie d'apprendre à chaque fois, la conscience que
- mon travail est bourré d'erreurs mais que de livre en livre j'apprends. Et
- puis une façon aussi de ne pas s'attribuer de titre, c'est aux gens qui me
- lisent de décider si je suis un écrivain, pas à moi de m'attribuer un titre.
Etes-vous sensible à la critique littéraire ? Que pensez-vous du traitement qu’elle vous réserve généralement ?
- Je respecte la critique, bonne ou mauvaise, quand elle est élégante, quand
- elle se limite à critiquer le travail. Certaines critiques sont haineuses,
- et me donnent beaucoup plus d'importance que je ne m'en accorderai jamais,
- celles-ci me font sourire.
Qu’éprouvez-vous avant la sortie d’un roman ? Crainte, réjouissance ? Et après ?
- Trac, crainte, flaque, baby blues, joie, timidité, et après, le bonheur de
- repartir dans l'atelier pour en écrire un autre.
A quoi attribuez-vous votre succès ?
- A la chance, et je m'efforce de la mériter. Pour tout vous dire, je ne perds
- aucune seconde à me regarder moi-même. Je sais que j'ai une chance inouïe,
- je sais que si mes livres sont depuis sept ans numéro des un des ventes,
- cela ne veut pas dire qu'ils sont les meilleurs. Le fait de le savoir ne
- m'empêche pas pour autant de profiter de cet immense bonheur car c'en est un
- et cela me pousse chaque année à travailler plus encore pour mériter un peu
- de cette chance qui m'est offerte. Je vais le plus souvent possible dans des
- librairies à la rencontre des lecteurs, car je sais aussi que cette chance,
- je la dois uniquement aux libraires et aux lecteurs.
Entre votre premier roman « Et si c’était vrai ? » et « Les enfants de la liberté », sentez-vous une évolution ? Ecrivez-vous différemment ?
- En sept romans, j'espère que vous vous la sentez, et en même temps pour être
- sincère, j'écris sans me poser de questions, sans vouloir me donner un
- genre. J'apprends en utilisant mon outil.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ?
- De ne pas penser à être publié en se mettant à l'ouvrage mais d'abord et
- avant tout à prendre du plaisir à écrire, à y trouver cette liberté magique
- que ni le paraître, ni la reconnaissance ne doit aliéner.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez commander un de ses romans sur Amazon.
Critiques, avis et analyses
Pile au rendez-vous !!
Bien bonne idée cette nouvelle rubrique. 10 ou 3 questions en fonction de la disponibilité des auteurs, c'est un bon plan d'autant qu'il n'est pas encore question de la fréquence de parution cette dite rubrique, alors l'horizon est vaste…
Merci M. Levy pour cette toute première interview.
7 minutes de retard. ;-)
Je lis cette interview dès que possible après je reviens. @+
C'est ..super! Globalement, l'idée.
La réalisation aussi.
Et puis cette interview-ci précisément: de bonnes questions, de justes réponses et ..réciproquement.
Un grand MERCI !
Très bonne idée que ces interviews (et très bonnes questions !). Nul doute que même les "3 questions à" seront tout aussi édifiantes.
Me revoilà, avec cette fois-ci, deux jours pleins de retard ;-)
Sympa cette interview, fort joliment présentée.
Marc Levy me semble être une personne bien dans sa tête, que ne l'a pas trop grosse. C'est bien !!
Mais est-ce que je vais lire un de ses romans ?? j'avoue que je n'en sais fichtrement rien. Pour l'instant, il n'y en a pas dans ma PAL. Un jour peut être parce que l'on ne peut pas dire jamais.
Merci Bernard pour cette surprise de 10h10.
Il a réellement une façon de penser et une humilité qui me séduisent. Quant à ses livres, j'ai accroché à tous. Je fais partie de ceux qui lui font confiance d'emblée.
Bonjour Bernard,
je viens seulement de découvrir ton blog et ta nouvelle rubrique, et je trouve celà très sympa. J'espère que part la suite, les auteurs prendront le temps de te répondre, et j'attends déjà avec impatience la prochaine interview.
Je dois avouer que j'aime bien Marc Lévy mais je n'ai pas encore lu son dernier livre. Mais ça ne saurais tarder.
Bonne continuation
Rien lu encore de Marc Lévy, sachant pourtant que la vente de ses livres cartonnent à chaque nouvelle parution. Je désire combler cette lacune dès ce soir...Merci à vous pour ce questions-réponses bien sympa de cet auteur qui mérite certainement son succès.
Bonsoir, tout le monde et...
Bonsoir, Bernard!
Bien, bien, bien, comme une vrai ogre de livres, bien sur que j'ai lu Lévy!
On vas pas le comparer à Muryel et son "élégance- d'hérisson- hyper- intelo",
mais, qu'il est beau! Qu'il est fin! Mais, que-est-ce-que je veut de plus pour mes petits moments de "faire niente"? Avec ses gents qu'on aime tellemente à
la fin et que nous font toujours un peut meilleur? Et m... à la fin, pour son succès de vente! Il faut arrêter avec ses clichés limitateurs du genre: ça vend beaucoup, ça vaut rien....Bisous et... en avant, mes amis, mes amours, à la prochaine fois!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bonsoir, Bernard!
Je ne suis pas une critique de la literature française.
Je ne peut pas et je n'aimerais pas l'être.
Il faut beaucoup plus que de lire ou d'aimer lire pour pouvoir se dire "critique", n'est-ce pas? Mais, je lis avec tout mon être et j'ai fait just une petite pause pour calmer mon chagrin et secher mes larmes avec la rencontre de Charles et Alexis... Je crois que ce n'est pas la bonne place mais, alles y! Dites quelque chose sur LA CONSOLANTE de Anna Gavalda!!!!!!!!!!! Est-ce-que elle n'est pas aussi fenomenal que Muryel ou Annie Ernaux ou Jerôme Garcin et tant d'autres????????????????
Je me souviens d'avoir envoye un courrier a Monsieur Levy quand j'etais plus jeune. J'y apposais mes questionnements d'ecrivain en vouloir probablement et il m'avait tres gentiment repondu. Il etait pourtant deja dans une tempete mediatique. Je suis en train de lire les enfants de la liberte et j'aime beaucoup !
Pour en savoir plus sur mon premier livre qui sort enfin, www.julienlootens.com :)
Oui, Julien, je crois que cet auteur entretient une relation chouette et assez saine avec les lecteurs. Je pense qu'il a de la distance. J'ai beaucoup aimé les "Enfants de la liberté", moi aussi. On reproche parfois aux auteurs et artistes en général de ne pas oser changer de style. Ceux-ci hésitent souvent à la faire, car ils estiment que le public ne le pardonne pas. Ici, il l'a fait, il a pris un risque, et c'est réussi.
Merci pour ce bel échange. Marc Levy est un romancier célèbre, très sollicité, mais reste un homme simple, abordable et près de ses lecteurs! Un grand Homme. Il m'a également consacré du temps pour un petit entretien sur mon blog et je confirme que c'est un être humble et chaleureux. Et plein d'humour! Merci encore. Paco
Je confirme Paco ! Il donne de sa personne.
Bonjour,
J'ai lu si c'etait à refaire. Je reste sur ma faim. Le journaliste Andrew Stilman est-il mort ou ou est-il dans le coma ,, car au début du livre, il dit "il est 7h30, "je suis mort". Or à la fin du roman il est dans le coma. Donc est-il mort ou est-il dans le coma ?.
Super sympas les interviews !
Je n'ai jamais lu de roman de Marc Levy, je devrais m'y mettre !
Léa.
http://paroledelea.wordpress.com
Bien les questions de l'interview, merci !
Hello les gens c'est trop bien !! vous m'avez beaucoup aidée !!!
Continuez!